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Ukraine : « dénazification » et logique génocidaire

Vladimir Poutine instrumentalise l’Histoire. La « dénazification » de l’Ukraine était un prétexte pour en légitimer l’invasion et détruire ses institutions démocratiques. L’ironie de cette guerre est que les Russes se sont dès le début comportés en criminels de guerre.

Le DDV Par Le DDV
22 juillet 2022
dans Analyse
Temps de lecture : 6 min
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(Max Kukurudziak/Unsplash.com)

(Max Kukurudziak/Unsplash.com)

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Patrick Martin-Genier, professeur à Sciences Po, spécialiste des questions européennes
Article paru dans Le DDV n° 687, été 2022

Ce qui s’est passé en Ukraine restera dans l’histoire mondiale comme un événement aussi fondamental que la guerre du Vietnam ou les guerres d’Afghanistan, conflits qui ont fait des dizaines de milliers de morts et dont le point commun est aussi d’avoir mis en échec les grandes puissances.

« Démilitariser » et « dénazifier »

Sous prétexte d’un danger immédiat qui menaçait la Russie, Vladimir Poutine a déclenché ce qu’il a nommé une « opération spéciale » destinée, à l’origine, à « démilitariser » le pays et surtout à le « dénazifier ». Ce dernier terme est aussi terrible que déplacé. En utilisant le terme de « nazis » pour qualifier les Ukrainiens de façon générale, Vladimir Poutine a montré qu’il était un manipulateur, qu’il instrumentalisait l’Histoire à des fins personnelles pour légitimer son action en Ukraine. Il s’agit aussi d’une insulte à l’Histoire : le terme de « nazis » désigne avant tout les SS et le régime d’Adolf Hitler qui a exterminé six millions de juifs dans les camps de concentration.

Qui pourrait croire un seul instant que l’Ukraine était un repère de nazis ?  Si l’on a beaucoup entendu parler du fameux bataillon d’Azov et s’il est de notoriété publique que ce bataillon compte dans ses rangs des « néonazis », à aucun moment l’extrême droite n’a eu la moindre influence sur le pouvoir ukrainien. Lors de l’élection présidentielle de 2019, cette mouvance d’extrême droite a été marginalisée, Volodymyr Zelensky étant élu président du pays avec 73,2 % des suffrages. Il s’ensuit que la « dénazification de l’Ukraine » n’était que le prétexte de Vladimir Poutine pour envahir ce pays, justifier son entreprise criminelle. Celle-ci, depuis le début, consistait à renverser le président démocratiquement élu, mais visait aussi la destruction des institutions démocratiques et la mise en place d’un régime fantoche prorusse à l’image d’autres républiques vassalisées, telles que la Biélorussie, le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Kazakhstan aujourd’hui réunis dans l’« Organisation du traité de sécurité collective ».

Des crimes de guerre

L’ironie de ce drame est que les Russes, depuis le début, se sont eux-mêmes comportés en criminels de guerre afin de renverser ce régime que Vladimir Poutine a toujours considéré comme illégitime. La qualification de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ne fait aucun doute. Les preuves sont là, elles existent, rassemblées dans des milliers de vidéos, des images satellites, des scènes filmées de meurtres et autres exactions. Ces crimes ont été commis par des « hordes d’hommes » et non par des soldats selon les termes de Kyrylo Boudanov, chef du service de renseignement ukrainien. Lorsqu’un soldat est en guerre, sa « mission » est certes de combattre, mais son devoir est aussi de respecter les conventions internationales. Même si les populations civiles ont toujours été les principales victimes des conflits, en l’espèce, il est constant que les populations civiles ont constitué les cibles prioritaires des forces russes, ce qui est en soi constitutif de crimes de guerre.

Aujourd’hui, les Russes ont d’ores et déjà perdu la guerre. Il s’agit d’une défaite retentissante sur les plans militaire et psychologique, mais aussi en termes de communication. 

Des hommes, des femmes et des enfants ont été tués simplement parce qu’ils se trouvaient face à ces criminels. Ces derniers ont non seulement tué, mais aussi violé et pillé. Ils ont volé des récoltes de céréales et pillé des magasins d’alimentation, les forces russes n’ayant même pas de quoi se nourrir. Ils ont volé jusqu’aux jouets des enfants.

L’« opération spéciale » ne s’est évidemment pas déroulée comme prévu. Celle-ci devait durer entre deux et trois jours : un nouveau pouvoir prorusse aurait dû être installé à Kiev et les troupes victorieuses devaient y effectuer un défilé, tant Vladimir Poutine était persuadé que les Russes seraient accueillis à bras ouverts. Au fil des semaines, non seulement il a perdu tout espoir de faire chuter le gouvernement démocratique de Volodymyr Zelensky, mais, de surcroît, il n’est même pas parvenu à conquérir tout le Donbass qu’il n’a toujours pas renoncé à maîtriser complétement. Aujourd’hui, les Russes ont d’ores et déjà perdu la guerre. Il s’agit d’une défaite retentissante sur les plans militaire et psychologique, mais aussi en termes de communication, même si le conflit est amené à durer longtemps, à l’image de la guerre au Donbass commencée en 2014.

Une logique génocidaire

Cette guerre meurtrière est un défi à la communauté internationale, au monde démocratique. Très clairement, ce conflit a été initié par un homme, Vladimir Poutine, qui a toujours été fasciné par la grandeur de l’empire russe, sous sa forme tsariste ou sa version communiste avec l’Union soviétique. Il gardera un sentiment d’humiliation éternelle de la disparition de l’empire soviétique qui, des années après, le conduira à envahir l’Ukraine.

Lui et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont toujours considéré que ce pays n’aurait jamais dû exister. Il fallait donc éradiquer l’Ukraine de la surface de la Terre. Cet objectif a été clairement affiché lorsqu’une agence de presse d’État a estimé que l’Ukraine ne reposait sur « aucune base civilisationnelle » et qu’il fallait envoyer ceux qui prétendent le contraire dans des camps de redressement idéologique. Rarement une telle ambition n’aura été aussi clairement exposée. Dans le Donbass, des centaines d’enfants ont été enlevés et envoyés sur le territoire russe, dont certains à Vladivostok situé à 9 000 kilomètres !

Incontestablement, il existe une logique génocidaire avec la volonté clairement affichée de la part de Vladimir Poutine de détruire intégralement un groupe national, soit les Ukrainiens, en les assassinant, en les soumettant à des tortures, en les déportant. 

En présence de tels crimes, un mot vient à l’esprit : celui de « génocide ». Peut-on qualifier ce qui s’est passé de génocide ? Il convient de faire preuve d’une grande prudence quant à l’utilisation de cette notion, notamment au regard de ce qui s’est passé dans l’Histoire. Nombreux furent ceux au début de la guerre qui ont refusé d’employer le terme. Puis, dans la foulée de Volodymyr Zelensky qui l’a lui-même utilisé, plusieurs chefs d’État et de gouvernement lui ont emboîté le pas avant de modérer leurs propos, comme le président américain Joe Biden.

Quelle est la définition internationale du terme « génocide » ? Selon la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de New York du 9 décembre 1948, « le génocide s’entend d’un certain nombre d’actes commis dans l’intention de détruire, intégralement ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux tels que : le meurtre de membres du groupe ; l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; l’application des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; et le transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe ».

Dans l’Histoire, plusieurs actions criminelles ont été ainsi qualifiées de génocide : on pense bien sûr au génocide des Arméniens par les Turcs (1915-1916) qui fit plus d’un million de morts, à la Shoah – soit l’extermination des juifs – qui fit six millions de morts durant la Seconde Guerre mondiale. On cite aussi le massacre des Tutsi au Rwanda en 1994 où en l’espace de trois mois, d’avril à juillet, environ huit cent mille personnes périrent, enfin le génocide perpétré par les Khmers rouges entre 1975 et 1979 qui fit deux millions de morts. Si on se réfère aux seuls chiffres, la qualification de génocide semble pour l’heure délicate à établir. Toutefois, incontestablement, il existe une logique génocidaire avec la volonté clairement affichée de la part de Vladimir Poutine de détruire intégralement un groupe national, soit les Ukrainiens, en les assassinant, en les soumettant à des tortures, en les déportant.

La recherche des criminels de guerre ne saurait attendre. Oui, la justice ukrainienne et internationale doit faire son office dès maintenant.

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Étiquettes : GénocideGuerre en UkraineRussieUkraineVladimir Poutine
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