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    Jaleh K. devant le mausolée du poète persan Hafez (né vers 1325) à Chiraz, en Iran, en décembre 2022. (DR)

    Au nom de « Femme, Vie, Liberté »

    JR Korpa/Unsplash

    « Le juif » n’existe pas

    Statue du chevalier de La barre, square Nadar, à Paris (Guilhem Vellut/Wikimedia Commons)

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    De jeunes iraniennes défient le régime théocratique en ôtant leur voile islamique. Ici, en novembre, au pied de la tour de la Liberté, à Téhéran. (DR)

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Accueil Opinion

Fatiha Agag-Boudjahlat : l’égalité, une promesse républicaine à honorer

Le DDV Par Le DDV
20 décembre 2021
dans Opinion
Temps de lecture : 4 min
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Fatiha Agag-Boudjahlat (DR)

Fatiha Agag-Boudjahlat (DR)

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Fatiha Agag-Boudjahlat*, enseignante et essayiste, féministe laïque et universaliste

Il y a quatre ans, dans le cadre d’un projet mené avec une classe de 3e, nous avions assisté à la diffusion de films contre les discriminations, suivie d’un débat avec le Défenseur des droits d’alors, Jacques Toubon. Dans la salle, des élèves de différents collèges, dont des élèves sourds-muets d’un établissement spécialisé aidés d’un interprète. Une jeune fille sourde-muette expliqua qu’elle ne pouvait choisir son orientation en toute liberté, parce qu’il n’y avait pas de professeurs des disciplines concernées maîtrisant la langue des signes. Alors que les élèves sourds et muets étaient aussi capables que les autres de réussir et devraient avoir accès à toutes les formations. Jacques Toubon s’associa aux déclarations de cette jeune fille, et expliqua qu’il s’agissait de discrimination sur la base du handicap et que c’était intolérable.

Une de mes élèves, Shérazade, à qui j’ai dédié mon dernier livre, qui vient d’avoir son bac, et pour qui j’ai une affection particulière, osa prendre la parole. Elle demanda à la jeune fille s’il n’y avait pas des métiers et donc des formations contre-indiquées en raison d’un handicap, donnant l’exemple d’un aveugle qui ne pourrait accéder à la formation de pilote d’avion. Provoquant l’effroi de mon élève, Jacques Toubon tempêta que c’était discriminatoire, que l’on devait avoir accès à tous les métiers quel que soit le handicap, que c’était à la société de compenser. Je trouvai, et je trouve toujours, la question de Shérazade pertinente. C’est un fait empirique, nous ne sommes pas tous égaux en termes de capacités physiques ou intellectuelles. N’y a-t-il pas un principe de réalité, ou celle-ci n’est-elle qu’une variable à ajuster au nom de l’égalité absolue ?

De l’inégalité à l’injustice

Quand commence la discrimination, c’est-à-dire la différence de traitement sur des conditions extérieures à notre volonté et à notre pouvoir d’agir comme la couleur de peau, la sexualité, le handicap ? Cela me fait penser à ce sujet régulièrement donné dans l’épreuve de philosophie du bac : à partir de quand une inégalité devient-elle une injustice ? Donnez-moi trente mille euros, un bon juriste et quelques années, et je suis sûre d’obtenir devant la CEDH le droit pour des personnes atteintes de nanisme d’être recrutées dans le GIGN. Après tout, une petite taille n’empêche pas de tirer aussi bien qu’un individu ordinaire et pourra être un atout dans certaines configurations spatiales. Les conditions de taille, de poids sont iniques. Les personnes en situation d’obésité n’ont que peu de prise sur leur poids, déterminé par des facteurs épigénétiques autant que par des facteurs sociaux. Dans cette logique, la religion étant un choix, et le choix du degré de religiosité (orthodoxie et orthopraxie) en étant un autre, je reste très dubitative sur la discrimination sur une base religieuse : quand c’est mon choix d’orthodoxie qui restreint mes opportunités économiques ou sociales, je ne devrais pas le reprocher à la société. Un sikh qui refuse de porter un casque sur un chantier parce qu’il estime devoir garder son turban fait peser un risque financier et pénal sur ma société, j’aurais comme patron de bonnes raisons de ne pas l’embaucher. De même si je dirige une pizzeria, que mon jour le plus rentable est le samedi et que la personne que je reçois en entretien m’indique qu’étant juive, elle ne veut pas travailler le samedi, je refuserai de l’engager. Je ne la traite pas différemment à cause de sa religion, son choix d’orthodoxie ne la rend pas employable.

Handicap social et méritocratie

Mais que dire des conditions de diplôme ? Voire du principe même du concours d’entrée ? Sont-elles discriminatoires puisque discriminantes ? Les inégalités sociales étant tellement criantes, manifestant ses effets handicapants dans le milieu familial, l’environnement, la qualité de l’habitat ou encore la maîtrise et la variété du langage, ne pourrions pas imaginer que refuser l’accès à des formations d’excellence sur la base d’un concours conçu et évalué à partir d’un modèle-type d’étudiant CSP++ est discriminatoire ? Le handicap social obère l’accès aux opportunités d’études et de carrières bien plus désormais que le handicap physique, souvent compensé. C’est la logique de la discrimination dite positive : ce que nous sommes, en fait notre milieu social et culturel, handicape. Plutôt que corriger ces inégalités par un système d’écluses coûteux, ce que l’Éducation nationale se refuse à faire, la société est tentée, et Sciences-Po Paris a sauté le pas, de renoncer aux concours d’entrée et d’établir une bonification selon le territoire d’origine.

Et le sujet de la discrimination compensée rencontre alors la dernière offensive du courant indigéniste et postcolonial, celle menée contre le mérite et la méritocratie républicaine, présentés comme un paravent à la reproduction sociale élitiste. C’est un objet de réflexion qui doit tous nous concerner. Égalité des droits, des chances, des destins, mérite, discrimination positive, c’est bien la solidarité nationale et la promesse républicaine qui sont mises en cause, sinon en accusation.

* Fatiha Agag-Boudjahlat vient de faire paraître Les Nostalgériades (Éditions du Cerf, 2021)

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