LEDDV.FR - Revue universaliste
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Se connecter
  • S'enregistrer
  • Actualité
  • Analyse
  • Éducation
  • Culture
    • Lecture
  • Opinion
    • Tout
    • Chronique
    • Éditorial
    • Tribune
    Francisco de Goya, El sueño de la razon produce monstruos ("le sommeil de la raison engendre des monstres"), 1797/1799 (détail).

    Les fascinations morbides de la gauche radicale

    Paul Klee, Musiker, 1937 (T 17), Zentrum Paul Klee, Bern, Schenkung Livia Klee

    Que la musique soit avec nous

    Une illustration du chapitre 21 du roman « Les Trois Royaumes » : En chauffant du vin, Cao Cao discute des héros. Cao Cao (à l'extrême droite) proclame à Liu Bei : « Dans tout l'Empire, il n'y a d'autre véritable héros que vous et moi. ». Liu Bei lâche ses baguettes de surprise, croyant que Cao Cao a deviné ses ambitions politiques et son implication dans le complot de Dong Cheng (Wikipedia)

    Le mandat du ciel est écrit par le cœur des hommes

    Manifestation du 14 juillet 1935, Paris, place de la Bastille (Gallica)

    Antifascisme dévoyé : l’instrumentalisation de la mémoire à des fins partisanes

    • Éditorial
  • Histoire
  • À propos
>> Je m'abonne au DDV !
LEDDV.FR - Revue universaliste
  • Actualité
  • Analyse
  • Éducation
  • Culture
    • Lecture
  • Opinion
    • Tout
    • Chronique
    • Éditorial
    • Tribune
    Francisco de Goya, El sueño de la razon produce monstruos ("le sommeil de la raison engendre des monstres"), 1797/1799 (détail).

    Les fascinations morbides de la gauche radicale

    Paul Klee, Musiker, 1937 (T 17), Zentrum Paul Klee, Bern, Schenkung Livia Klee

    Que la musique soit avec nous

    Une illustration du chapitre 21 du roman « Les Trois Royaumes » : En chauffant du vin, Cao Cao discute des héros. Cao Cao (à l'extrême droite) proclame à Liu Bei : « Dans tout l'Empire, il n'y a d'autre véritable héros que vous et moi. ». Liu Bei lâche ses baguettes de surprise, croyant que Cao Cao a deviné ses ambitions politiques et son implication dans le complot de Dong Cheng (Wikipedia)

    Le mandat du ciel est écrit par le cœur des hommes

    Manifestation du 14 juillet 1935, Paris, place de la Bastille (Gallica)

    Antifascisme dévoyé : l’instrumentalisation de la mémoire à des fins partisanes

    • Éditorial
  • Histoire
  • À propos
>> Je m'abonne au DDV !
LEDDV.FR - Revue universaliste
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Accueil Opinion Éditorial

Les fascinations morbides de la gauche radicale

Le DDV Par Le DDV
20 juillet 2025
dans Éditorial
Temps de lecture : 6 min
A A
0
Francisco de Goya, El sueño de la razon produce monstruos ("le sommeil de la raison engendre des monstres"), 1797/1799 (détail).

Francisco de Goya, El sueño de la razon produce monstruos ("le sommeil de la raison engendre des monstres"), 1797/1799 (détail).

Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Emmanuel Debono, rédacteur en chef

La presse a insisté sur la présence du drapeau rouge de Che Guevara dans la cellule de Georges Ibrahim Abdallah, ex- chef de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL), à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) qu’il quittera le 25 juillet prochain pour être expulsé vers le Liban. Che Guevara, héros de la révolution cubaine, pourfendeur de l’exploitation du tiers monde et de l’impérialisme américain… L’image, revigorante et intergénérationnelle, n’aura sans doute pas échappé à ceux, jeunes et moins jeunes, qui rêvent de révolution et puisent allègrement dans le vivier des mouvements de libération nationale, nonobstant l’idéologie mortifère qui peuvent les animer.

Un terrorisme d’extrême gauche

Le terrorisme d’extrême gauche des FARL a croisé la route du Front populaire de libération de la Palestine, du groupe français Action directe, des Brigades rouges italiennes ou encore la Fraction armée rouge allemande. La volonté des FARL de « frapper l’ennemi, partout où il se trouve » a caractérisé ces actions terroristes définies par leurs auteurs comme des « actes de résistance armée ». Les FARL ont ainsi revendiqué l’assassinat d’un diplomate américain, le 18 janvier 1982, et d’un diplomate israélien, le 3 avril 1982. La tentative d’assassiner à la voiture piégée un diplomate israélien, le 17 septembre 1982, devant le lycée Carnot à Paris (XVIIe arrondissement), alors que se déroulait au Liban l’opération militaire « Paix en Galilée », menée par Israël pour tenter d’éliminer les structures de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), s’est soldée par 51 blessés, parmi lesquels des lycéens. D’autres attentats sanglants ont pris place sur le territoire français avant que Georges Ibrahim Abdallah ne soit arrêté, à Lyon, le 24 octobre 1984, puis jugé et condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité à l’issue d’une procédure, parfois contestable, pour complicité d’assassinat. L’homme a toujours nié être l’auteur de ces attentats, mais il les a toujours revendiqués et justifiés.

Ni regrets, ni remords

La figure de ce terroriste, révolutionnaire, antisioniste et anti-impérialiste, a fait se pâmer des années durant la gauche communiste et radicale. Cette gauche, éprise d’un romantisme insurrectionnel, qui fantasme la résistance armée lorsqu’elle revendique l’émancipation des peuples, l’antifascisme et les luttes de libération nationales, a fait de Georges Ibrahim Abdallah, l’archétype du « prisonnier politique » : un homme persécuté pour ses convictions, en proie à l’acharnement d’un État, la France, qui nie le progressisme de son engagement et s’aligne sur les intérêts de « l’entité sioniste » et de l’impérialisme américain.
Les tribunes, les comités de soutien et les slogans, ont pullulé, depuis 1984, pour faire entendre ce qu’aurait de légitime la violence, quand elle s’exerce, partout dans le monde, au nom des peuples, et en premier lieu à l’encontre de l’État d’Israël.
Georges Ibrahim Abdallah n’a jamais exprimé de regrets quant à l’action du FARL. Ses paroles, affirme le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (CLGIA), sont « celles d’un révolutionnaire qui continue le combat quand il nous exhorte du fond de sa cellule à ne pas baisser les bras ». Les paroles en question ? « Faisons de sorte, camarades, que les défaites soient dans le camp des agresseurs impérialistes ; c’est le plus court chemin, voire le moins coûteux, pour éviter les catastrophes des désagrégations meurtrières qu’auront à supporter les masses populaires dans le cas contraire. »
Ni regrets, ni remords, assurément, et un appel à poursuivre la lutte en empruntant pour cela « le plus court chemin, voire le moins coûteux ». Libre à chacun d’imaginer son tracé mais les discours et mobilisations qui accompagnent cet engagement, et qui glorifient notamment l’intifada, laissent peu d’illusions sur la confusion malsaine et persistante entre un terrorisme qui n’épargne pas les civils et la résistance à l’oppression.

Le mépris pour les victimes du terrorisme

C’est donc dans la liesse que la gauche radicale et certains de ses alliés auront salué la libération annoncée de Georges Ibrahim Abdallah. Secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier s’est ostensiblement réjoui sur X le 17 juillet : « Elles sont rares, mais il existe encore des bonnes nouvelles : la libération du militant Georges Ibrahim Abdallah, après plus de 40 ans de détention, en est une. Bravo à toutes celles et ceux qui ont mené sans relâche le combat pour sa libération. » Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel s’est étranglé de joie sur le même réseau : « Georges Ibrahim Abdallah enfin libre ! 40 ans dans les couloirs de l’enfer et enfin la LIBERTÉ fruit d’un combat acharné. Enfin ! » « L’immense soulagement » ressenti par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, aura été celui du ban et de l’arrière-ban de cette gauche qui n’aura, à aucun moment, hésité sur le seuil de l’ignominie, piétinant cyniquement la mémoire des victimes de ces attentats. Pour la députée LFI de Saint-Étienne Andrée Taurinya, « à 74 ans, [Georges Ibrahim Abdallah] est un exemple pour la jeunesse anticoloniale et anti-impérialiste ! »
Baignant dans l’idéologie, cultivant l’irresponsabilité politique et surfant sur la confusion ambiante, les uns et les autres seront parvenus à convaincre certains médias complaisants que leur figure iconique était un nouveau Mandela. Ainsi, le journal 20 Minutes n’a pas hésité à annoncer que « le plus vieux prisonnier politique de France [allait] retrouver la liberté » – comme les prisons françaises étaient peuplées de « prisonniers politiques ».

Que Georges Ibrahim Abdallah ait été éligible à la libération depuis 1999 ne change rien à l’affaire. La violence terroriste qu’il a utilisé en France et qui justifiait qu’une bombe explose aux abords d’un lycée, ne peut s’effacer devant l’argument de la durée de la peine. Que des élus et des responsables politiques fassent fi de cette réalité et ne choisissent pas, a minima, en pareilles circonstances, la réserve critique sinon le silence, en dit long sur la perte des repères moraux et le délitement, chez certains, du sens de l’État.

Israël, point de convergence des luttes révolutionnaires

C’est ainsi qu’une partie de l’extrême gauche et certains de ses alliés continuent de la même façon à sublimer les actes commis par le Hamas et ses alliés, ainsi que la guerre d’éradication menée contre Israël, dans la vision irénique d’une guerre juste contre l’« oppresseur sioniste ».

Qu’importe la Charte du Hamas, nourrie d’un complotisme antisémite destructeur, qu’importe la terreur imposée par les fondamentalistes religieux sur les Gazaouis et la transformation du petit territoire palestinien en base armée, construite avec le détournement de l’aide internationale – et notamment européenne. Qu’importe la géopolitique dans laquelle s’insère la guerre qui a suivi le 7-Octobre, le rôle néfaste de l’Iran et de ses proxys palestiniens, libanais et yéménites, ou le rôle trouble du Qatar… Israël est intrinsèquement coupable, par le principe même de son existence. Tout est donc permis contre lui, y compris, et surtout, l’aveuglement idéologique

La leçon de Mandela

Quand on aspire à peser sur la vie politique nationale et à endosser de hautes responsabilités, on gagnerait à réfléchir à l’expérience de Nelson Mandela, militant anti-apartheid, qui avait fait le choix de la lutte armée contre le régime d’apartheid mais qui avait su comprendre, alors qu’il était un prisonnier politique, les limites de cette lutte et la nécessité de parvenir à une solution politique. Dans son discours prononcé à l’hôtel de ville d’Oslo, le 10 octobre 1993, après avoir reçu le prix Nobel de la paix, le militant délivrait un message qui pourrait largement inspirer aujourd’hui : « Que chacune de nos aspirations prouve que Martin Luther King avait raison, quand il disait que l’humanité ne peut plus être tragiquement liée à la nuit sans étoiles, du racisme et de la guerre. Qu’il ne soit jamais dit par les générations futures que l’indifférence, le cynisme et l’égoïsme nous ont empêchés d’être à la hauteur des idéaux humanistes. »

Étiquettes : Antisionismegauche radicalerévolutionterrorisme
Partager sur Facebook1Partager sur Twitter

À lire : Articles

Manifestation à Paris, le 22 mars 2025 (© Bastien André / Hans Lucas via AFP)
Éditorial

La notion d’ « islamophobie », arme du ressentiment

2 mai 2025
Éditorial

Sortie du nouveau DDV : « Rassemblement national. Vitrine, postures, impostures »

17 janvier 2025
Dessin de Xavier Gorce pour Le Droit de Vivre/Le DDV, hiver 2020
Éditorial

#ToujoursCharlie, mais pour toujours ?

7 janvier 2025
Entretien avec Pascal Boniface, Geopolitologue, Directeur de l'IRIS (Institut des Relations Internationales et Strategiques). Paris, FRANCE - 20/01/2014./VILLARD_1745.017/Credit:PIERRE VILLARD/SIPA/1403271826
Éditorial

« D’apparence » et « de service » : les tribulations d’un chercheur au pays de l’essentialisation

25 octobre 2024
(illustration : Charlotte Moreau)
Éditorial

Agir contre l’antisémitisme : partout, plus fort, plus vite

7 octobre 2024
DR
Éditorial

Antisémitisme partout, antisémites nulle part

24 juin 2024
Voir plus

Les plus lus

  • Paul Klee, Musiker, 1937 (T 17), Zentrum Paul Klee, Bern, Schenkung Livia Klee

    Que la musique soit avec nous

    9 partages
    Partager sur Facebook 9 Partager sur Twitter 0
  • Les fascinations morbides de la gauche radicale

    1 partages
    Partager sur Facebook 1 Partager sur Twitter 0
  • La théorie des Khazars : un pont entre antisionisme, antisémitisme et idéologies extrémistes

    68 partages
    Partager sur Facebook 68 Partager sur Twitter 0
  • Commémoration du 83e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv : ce que sont les processus génocidaires

    1 partages
    Partager sur Facebook 1 Partager sur Twitter 0
  • Journée commémorative pour Alfred Dreyfus : le choix d’un homme et d’une date

    16 partages
    Partager sur Facebook 16 Partager sur Twitter 0
  • Le mot de trop ? Réflexions sur le terme « génocide » et son usage contre Israël

    21 partages
    Partager sur Facebook 21 Partager sur Twitter 0
  • Daesung Lee, photographe du déracinement

    1 partages
    Partager sur Facebook 1 Partager sur Twitter 0
  • Michel Foucault, patient zéro de l’islamo-gauchisme

    428 partages
    Partager sur Facebook 428 Partager sur Twitter 0

À lire

Francisco de Goya, El sueño de la razon produce monstruos ("le sommeil de la raison engendre des monstres"), 1797/1799 (détail).

Les fascinations morbides de la gauche radicale

20 juillet 2025
Paul Klee, Musiker, 1937 (T 17), Zentrum Paul Klee, Bern, Schenkung Livia Klee

Que la musique soit avec nous

17 juillet 2025
Alfred Dreyfus (ici avec le général Gillain et le commandant Targe) dans la petite cour des jardins de l’École militaire, le 21 juillet 1906. Ce jour-là, Dreyfus, réintégré dans l’armée, est décoré de la Légion d’honneur (Photographie de Charles Chusseau-Flaviens éditée en carte postale).

Journée commémorative pour Alfred Dreyfus : le choix d’un homme et d’une date

17 juillet 2025
LEDDV.FR – Revue universaliste

Le Droit de Vivre - Revue universaliste

« Rien de ce qui est humain ne m'est étranger » - Térence

» En savoir plus

Articles récents

  • Les fascinations morbides de la gauche radicale
  • Que la musique soit avec nous
  • Journée commémorative pour Alfred Dreyfus : le choix d’un homme et d’une date

Catégories

  • Actualité
  • Analyse
  • Chronique
  • Cinéma
  • Culture
  • Document
  • Éditorial
  • Éducation
  • Enquête
  • Entretien
  • Fable réaliste
  • Histoire
  • Lecture
  • Non classé
  • Opinion
  • Tribune
  • À propos
  • CGU
  • CGV
  • Cookies
  • Confidentialité
  • Mentions légales
  • Contact

© 2021 LeDDV.fr - Revue universaliste - Tous droits réservés.

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • » Je m’abonne au DDV !
  • Actualité
  • Analyse
  • Éducation
  • Culture
    • Lecture
  • Opinion
    • Éditorial
    • Tribune
  • Histoire
  • À propos
  • Se connecter
  • Créer
  • Panier

© 2021 LeDDV.fr - Revue universaliste - Tous droits réservés.

Bienvenue !

Se connecter

Mot de passe oublié ? Créer

Créer un compte

Renseignez le formulaire pour créer un compte

Tous les champs sont requis Se connecter

Récupérer mon mot de passe

Renseignez les champs pour récupérer votre mot de passe

Se connecter

Add New Playlist

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?