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Viols du 7-Octobre : la menace du déni et de l’impunité

Le monde entier a visionné quasiment en temps réel les massacres commis aux kibboutz de Beeri, Kfar Aza et Nir Oz et au festival Nova le 7 octobre 2023. La menace du déni et de l’impunité pèse sur les crimes du Hamas, et notamment sur les violences sexuelles et les viols.

Le DDV Par Le DDV
8 mars 2024
dans Actualité
Temps de lecture : 7 min
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Paris, 25 novembre 2023 © Claire Serie / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Paris, 25 novembre 2023 © Claire Serie / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

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Galina Elbaz, avocate au barreau de Paris, présidente de la commission Prévention et lutte contre les discriminations de la Licra

1 160 morts, 240 personnes prises en otages. Des massacres d’une incroyable cruauté, des assassinats de familles entières pour détruire toute descendance, des démembrements et des mutilations, des corps suppliciés, mais aussi des violences sexuelles et des viols. Tous ces crimes ont rapidement été constatés et rapportés par les secouristes, témoins des sévices corporels et sexuels sur des cadavres de femmes et même d’adolescentes dénudées.

Silences et réactions tardives

Les dénonciations officielles d’organisations de défense des droits des femmes ont tardé à se faire entendre, quand elles sont venues… ONU Femmes, l’agence onusienne de promotion de droits des femmes, a attendu la diffusion par le Washington Post des premières investigations de l’organisation israélienne non gouvernementale sur les crimes sexuels commis le 7 octobre, faisant état de mutilations sexuelles, d’actes de torture et de barbarie ayant accompagné les viols, pour publier un communiqué, le 25 novembre 2023, appelant à ce que « les responsables de tous les actes de violences liées au genre commis le 7 octobre et après cette date rendent des comptes ».

Ce refus de voir le réel et de dénoncer les crimes ne laisse pas d’interroger : pourquoi ce déni ? Toutes les femmes victimes ne sont-elles pas égales quand elles subissent des violences sexuelles ? Ces douloureuses interrogations ont inspiré le slogan scandé par des manifestantes féministes universalistes en colère #Metoo #unlessyouareajew, une manière de dénoncer un double standard quand les victimes des viols sont femmes et juives.

Rappelons pourtant que des faisceaux d’indices de ces violences sexuelles ont immédiatement surgi, notamment sur cette vidéo, rapidement diffusée par la propagande du Hamas, de la prise en otage de la jeune Naama Lévy, israélo-américaine de 19 ans, toujours retenue à Gaza. Elle y apparaît contrainte, les mains liées dans le dos, les pieds nus, blessée au bras et au tendon d’Achille par de larges entailles, le pantalon ensanglanté au niveau des parties génitales. Naama est amenée de force par un terroriste du Hamas qui la tire par les cheveux et la pousse dans un coffre de camionnette avec violence. Une vidéo, aussi, de la jeune Shani Louk, germano-israélienne de 23 ans, assassinée dès le 7 octobre d’une balle dans la tête, a été également diffusée : son corps dénudé à l’arrière d’un pick-up, visage contre terre, laisse imaginer le pire quant au le traitement qui lui a été réservé.

Le viol, une arme de guerre

La guerre n’a jamais épargné au corps des femmes, des hommes et même des enfants, la violence sexuelle. Elle a toutefois longtemps été taboue, invisibilisée, car honteuse. Les violences sexuelles nazies dans les camps de concentration ont été documentées mais très peu évoquées, comme dans le documentaire Screaming Silence (2015) sur les enfants victimes d’abus sexuels. Ces crimes n’ont pas été reconnus lors du procès de Nuremberg (20 novembre 1945-1er octobre 1946) car le viol, en tant que crime de guerre, ne faisait à l’époque l’objet d’aucune qualification légale et ne pouvait être poursuivi.

Le viol, arme de guerre, angle mort des dénonciations, tombeau des morts et des survivants de la guerre. Un crime innommable et innommé, qui a pour finalité de terroriser, d’avilir, d’humilier la victime, sa famille, ses proches et son groupe social.

Lorsque l’on constate la difficulté des victimes de viols, en temps de paix, pour se libérer de l’amnésie traumatique, pour en parler – ce qui peut prendre des décennies, raison pour laquelle les délais de prescriptions ont été étendus en droit français –, on mesure le mur auquel se heurtent les victimes en temps de guerre. Les bourreaux le savent. C’est le crime impuni par excellence. Il touche à l’intime, au non-dit, à la honte, au non-poursuivi et donc… à l’oubli collectif. C’est la double peine pour les victimes : le viol, arme de guerre, angle mort des dénonciations, tombeau des morts et des survivants de la guerre. Un crime innommable et innommé, qui a pour finalité de terroriser, d’avilir, d’humilier la victime, sa famille, ses proches et son groupe social. Un prolongement de la guerre par d’autres moyens que les armes traditionnelles…

En temps de guerre, sans hiérarchisation des souffrances traumatiques, le viol a ses spécificités qui le différencient du viol en temps de paix, rappelle Céline Bardet, présidente de l’ONG WWW (We are NOT Weapons of War) puisqu’il peut s’accompagner de tortures et de l’usage d’objets (introduits dans le vagin par exemple). La juriste internationale précise qu’il a pour fonction d’imprimer la peur et la domination. S’agissant des crimes du 7-Octobre, on peut supposer qu’outre la volonté de dominer, le recours au viol des femmes soldates et même des jeunes civiles par le Hamas a eu pour objectif de détruire en partie les ressources militaires israéliennes. Un jeune Israélien sur deux est en effet une Israélienne qui fait son service militaire et sert dans Tsahal.

Des crimes documentés

Quel est l’espoir de voir la justice internationale ne pas laisser l’impunité ou le déni triompher ? À ce jour, une seule affaire a donné lieu, le 21 juin 2016, à une condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) – infirmée en appel – de l’ancien vice-président du Congo, Jean-Pierre Bemba, dans le commandement des viols commis en 2002, reconnu dans l’arrêt comme arme de guerre, sur plus de 5 200 victimes.

Le temps long favorisant la déperdition des preuves ne joue pas en faveur des procédures judiciaires et des victimes. Documenter rapidement les crimes et recueillir les témoignages s’impose, pour éviter que ne n’installe l’amnésie traumatique chez les victimes et les témoins des scènes de crimes. S’agissant des viols sur les victimes décédées, les enquêteurs israéliens savent qu’ils devront composer avec peu de constatations médico-légales car, conformément à la loi juive, les victimes ont été enterrées rapidement après leur décès.

Documenter rapidement les crimes et recueillir les témoignages s’impose, pour éviter que ne n’installe l’amnésie traumatique chez les victimes et les témoins des scènes de crimes.

Le 28 décembre 2023, une enquête du New York Times auprès des témoins des crimes sexuels du 7-Octobre a révélé l’horreur des viols précédés et suivis de tortures, l’acharnement sur des corps sans vie, les viols collectifs, les balles tirées dans les parties génitales, le sein coupé d’une victime, les jeux sur les corps mutilés…

Le 21 février 2024, un rapport de 40 pages de l’Association des Centres d’aides aux victimes de viols en Israël chargée d’enquêter sur les crimes sexuels du 7 octobre et ceux perpétrés sur les femmes otages, de recueillir les paroles des témoins, en particulier des survivants du festival Nova, confirme qu’il y a eu une intention « sadique » et systématique de violences sexuelles dans le schéma criminel utilisé par le Hamas sur toutes les zones attaquées, comme l’énonce la directrice Orit Sulitzeanu de l’ONG : « s’en prendre aux corps des femmes, tirer sur leurs organes génitaux, tirer sur leurs visages jusqu’à ce qu’on ne puisse plus les reconnaître, les violer à plusieurs et couper leurs organes. »

Poursuivre les criminels

80 ans après le procès de Nuremberg, nous avons les moyens juridiques de protéger les victimes de viols en temps de guerre et de poursuivre ceux qui en usent comme d’une arme de guerre. La quatrième convention de Genève de 1949 sur la protection des civils en temps de guerre (article 27) édicte un principe de protection des femmes spécifiquement « contre le viol, la contrainte à la prostitution et tout attentat à leur pudeur » sans aucune distinction entre les victimes, « notamment de race, de religion ou d’opinions politiques ». L’article 7 du statut de la CPI définit le crime contre l’humanité et établit la liste suivante, parmi les actes qui en relèvent : « viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable. » Depuis le 7 octobre 2023, des violences sexuelles d’une rare cruauté sous forme d’attaque systématique et généralisée du Hamas se sont abattues sur des femmes israéliennes parce que femmes et juives. Ne laissons pas le déni et l’impunité recouvrir ces crimes contre l’humanité et rejaillir sur notre commune humanité.

Étiquettes : AntisémitismeFéminismeFemmesHamas
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